3 façons d’améliorer la santé intestinale de vos enfants

Si vous voulez qu’il reste en bonne santé toute sa vie, il est essentiel de renforcer les bactéries dans son ventre. En tant que microbiologiste et mère, je dispose de cinq stratégies scientifiques pour y parvenir.

Ce sont les lignes directrices simples que nous suivons dans notre famille.

Nourrir les bonnes bactéries

Ils se nourrissent de fibres alimentaires, les glucides complexes que l’on trouve dans les plantes. Que se passe-t-il si les bactéries intestinales de votre enfant ne consomment pas assez de fibres alimentaires ? Elles se mettront à la manger ! Les recherches suggèrent qu’un microbe intestinale affamé mange le mucus qui tapisse et protège les parois internes de l’intestin.

Si les bactéries s’approchent trop près de ces parois, elles peuvent déclencher des signaux d’alarme au sein du système immunitaire, ce qui entraîne un état d’inflammation mijoté qui peut éventuellement conduire à des troubles auto-immuns tels que les maladies inflammatoires de l’intestin, les allergies et l’asthme. En donnant à votre enfant une alimentation riche en fruits, légumes, céréales complètes, noix et légumineuses, vous garantissez que son microbiome en développement est bien nourri.

Manger les bactéries elles-mêmes

La consommation de cultures vivantes et actives (un autre mot pour désigner les bonnes bactéries), comme celles que l’on trouve dans de nombreux yaourts, peut réduire la fréquence des maladies chez les enfants, en particulier les infections gastro-intestinales, selon une recherche du centre médical de l’université de Georgetown.

Le kéfir, une boisson lactée fermentée, est une autre forme de bactérie comestible (tout comme le miso et la choucroute non pasteurisée, mais je trouve qu’ils sont moins adaptés aux enfants). Mais faites vos courses avec précaution : De nombreux yaourts vendus aux enfants contiennent du sucre, et des aliments comme les bretzels recouverts de yaourt et les sauces pour salade à base de yaourt ne contiennent souvent pas de cultures vivantes.

Pour que mes enfants apprécient le goût unique du yaourt non sucré, j’ai ajouté une cuillère à café de sirop d’érable, puis j’ai lentement réduit la quantité pendant plusieurs semaines. Je n’oublierai jamais le jour où nous nous sommes retrouvés dans un hôtel qui servait du yaourt sucré. Mes enfants se sont plaints que “quelque chose avait un goût bizarre”, ce qui prouve que l’on peut changer les saveurs que les jeunes enfants trouvent “normales”.

Éviter les antibiotiques inutiles

Ces médicaments peuvent sauver des vies, mais cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas d’inconvénients. Parce qu’ils tuent les bactéries sans discernement, ils éliminent les bonnes parties de votre microbiome en même temps que les mauvaises.

Et cette perte peut avoir un impact plus important sur la santé à long terme de votre enfant que vous ne le pensez. Une étude de l’Université de Chicago sur les souris, réalisée en 2014, a établi un lien entre les antibiotiques et les allergies aux arachides, et une étude récente a établi un lien entre l’utilisation d’antibiotiques chez les enfants et la prise de poids excessive pendant l’enfance.

À mon avis, cet effet résulte probablement de l’altération progressive de la fonctionnalité du microbiome par les antibiotiques. À la lumière de ces nouvelles recherches, il est plus important que jamais que les parents et les pédiatres réservent les antibiotiques uniquement aux maladies pour lesquelles ils sont nécessaires. Jusqu’à présent, cette stratégie a porté ses fruits avec mes enfants : Claire n’a jamais reçu de prescription d’antibiotiques par voie orale, et Camille n’en a pris qu’une seule fois dans sa vie, pour une otite.

Jouez dans le jardin et blottissez-vous contre vos animaux domestiques
Ces deux activités sont des moyens faciles pour votre enfant de rencontrer de bonnes bactéries tout en évitant celles qui peuvent le rendre malade. Notre chien sert en fait de conduit idéal entre la saleté chargée de bactéries dans notre jardin et nos enfants.

Au lieu de crisser lorsque je le vois museler mes filles et leur lécher le visage, je pense aux bienfaits que les bactéries qu’il transporte peuvent leur apporter. Par exemple, une étude récente publiée suggère que les bébés qui grandissent exposés aux chiens sont moins susceptibles de développer de l’asthme avant l’âge de 6 ans.

Quant au jardinage, il expose les enfants aux bactéries du sol et des animaux. Mes enfants arrachent régulièrement des carottes de notre jardin à mains nues et brossent rapidement la terre avant de les grignoter. En fait, je considère chaque carotte non lavée que mes filles mangent comme la vitamine ultime : un complément rempli de fibres qui nourrit le microbiome de l’intestin. Et bien que je n’aie pas de résultats de laboratoire prouvant que les intestins de mes enfants en bénéficient, ils tombent rarement malades, et quand ils le font, leurs maladies ne durent jamais longtemps.

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